vendredi 28 juin 2013

La violence psychologique

A lire parcequ'intéressant dans la description des faits, dans les choses que cela resitue , dans les comportements . Éclairage d'un certain type de rapport à l'autre et de la souffrance que cela peut générer chez l'un et l'autre.

Un comportement n'est pas réducteur de la personne, il cache souvent une souffrance , cela ne fait pas d'une personne quelqu'un de mauvais ou animé d'une malveillance volontaire , chacun à ses noeuds  et ses ressources , chacun est merveilleux à la fois , ce que je prefère voir personnellement chez l'autre et favoriser .


 
Le processus de sape de l'autre est souvent nié , et ç'est la dessus qu'il me semble important d'insister et juste pour cette raison  je mets ce texte.
S'ouvrir les yeux fait du bien , parce que tout ça est trop courant, et trop banal , ça n'en reste pas moins violent et destructeur . Non l'humiliation de l'autre n'est pas normale , la pression psychologique et la destruction de sa personnalité non plus .
Oui il est sain de poser des questions à l'autre et de s'en poser sur soi, il est sain de douter de soi dans une certaine limite, il est aussi sain de regretter et de s'excuser , comme normal de ressentir de la colère et toute ces choses pas jolies parfois et
je relève cette phrase : " Il peut arriver à chacun d’utiliser ponctuellement, passagèrement des mécanismes de défense pervers. Ce qui nous distingue des pervers, c’est que ces comportements ont été suivis de remords ou de regrets. ""


" Devenir la victime n’est jamais liée au hasard. Le pervers la choisit en fonction de son statut social, de certaines caractéristiques physiques et surtout psychologiques. Il l’utilise comme un objet. Elle devient un bouc émissaire responsable de tout. La victime évite au pervers de se remettre en cause. Pour la psychanalyse, elle est soit masochiste, soit soumise. Le pervers, toujours très malin, la confronte à ses failles et aux traumas oubliés de son enfance. Il sait parfaitement bien catalyser les sentiments d’autodépréciation, d’autodestruction et de culpabilité de ses proies qui ne sont pas véritablement dépressives, hystériques, masochistes. Le pervers utilise les traits de leur personnalité.
La victime idéale est bien évidemment celle qui a une propension naturelle à culpabiliser. Les mélancoliques (qui se sacrifient du fait de leurs culpabilités permanentes) et les dépressives (qui s’offrent par amour et par manque) sont des proies faciles. Durant la phase d’emprise, on observe chez les victimes un certain désistement (acceptation de la soumission), confusion (les victimes sont anesthésiées), apparition du doute et du stress. La peur et l’isolement finissent par les mettre à distance du monde. Elles deviennent totalement dépendantes des pervers. Toute personne harcelée a deux types de réactions : la dépression ou l’agression. Il est nécessaire de l’aider à sortir de cette alternative folle.


Dans le harcèlement (familial, de couple, en entreprise, institutionnel) il faut être vigilant car le sadique s’inscrit souvent dans un projet à long terme. Il se détache en apparence de sa proie pour obtenir ce qu’il veut par la suite. Le bourreau utilise les tiers pour se déresponsabiliser. Il sait aussi que la victime a besoin de lui pour exister. Puisqu’il est le seul à être capable de l’aider à jouir au-delà de sa culpabilité. Le bourreau sait qu’il existe. Il n’a pas de problème de fusion. Il peut prendre de la distance et jouer face aux différents acteurs. Il n’est pas en danger immédiat puisqu’il n’a pas mis son existence dans le pouvoir de la victime. Il maîtrise très bien sa faille psychotique. De l’extérieur, il apparaît plus socialement adapté que la victime qui elle est plongée dans la mélancolie, la peur permanente et la dépendance."
http://www.psycho-ressources.com/bibli/victimes-bourreaux.html 

Pour que cette relation soit, il faut deux personnes, chacun ses responsabilités. 
Pour celui qui doute de lui l'inversion peut-être totale, voire en l'agresseur une figure idéalisée ( syndrôme de stockholm) , voire mener à des processus qui conduisent au bouc émissaire, surtout dans les groupes.
Ouvrir les yeux demande du temps quand on a soi même été victime, mais c'est essentiel parcequ'on peut a son tour devenir l'agresseur sans y prendre garde .
Pourtant son cœur guide , et on préfère faire l'impasse sur ces signes du fait de la recherche personnelle.

Lorsqu'on entre dans une discussion , et que l'on en sort destabilisé , abattu, en stress, dépressif , c'est qu'il y a quelquechose de l'ordre de la manipulation de pensée.
Le malaise signe le doute et le fait qu'il y a quelquechose qui ne va pas, or on a tendance à passer dessus très vite et ne pas s'écouter.


Quand on pense à la manipulation de foule par exemple , on pense forcément à ces milliers d'hommes qui sont devenus des bourreaux sanguinaires pendant la guerre , tout simplement parcequ'il ont appris à prendre les attitudes pathologique comme des attitudes normales et à rendre pathologique des attitudes saines, jusqu'à deshumaniser l'autre complètement et tout se permettre sans difficulté.
Effet de renversement de valeur , instiguée la plupart du temps par une figure forte, un modèle ,un parent , qui semble la plupart du temps sur de lui,  l'exemple en est tristement célèbre.
Sans aller si loin , voilà un petit descriptif de ce que cela peut donner au quotidien, de manière plus légère si on peut appeler ça comme ca , mais ça n'en reste pas moins terrible.
 Lisez, informez vous et sauvez vous de ce que vous subissez sans savoir,  de ce que vous pouvez faire et non être ( comportement n'est pas personne)  parceque vous êtes autre chose que ça , oui tellement plus .

"La violence psychologique peut se repérer objectivement à certains types de discours adressés à autrui, ainsi qu'à des comportements visant à contrôler l'autre, et ce en l'absence de toute violence physique avérée.

  • Les catégories d'agression verbale
On peut isoler 15 catégories d'agressions verbales, malheureusement fréquentes dans la communication de couple ou avec les enfants. Outre les insultes et les menaces, généralement repérées sans difficulté, on trouve le chantage, la dévalorisation, la sape, la contradiction, les jugements et critiques, les accusations et les reproches, la fausse plaisanterie, le blocage et la diversion, l'oubli, la retenue, le déni, le discrédit et le silence.
Ces trois dernières catégories ont un statut particulier, parce qu'elles sont souvent utilisées en réponse à la protestation de la victime qui se plaint de ne pas avoir été entendue ou d'avoir essuyé une remarque désagréable. Leur utilisation marque la conviction bien ancrée chez l'agresseur d'être dans son bon droit quant au discours qu'il tient à autrui, voire sa volonté explicite de blesser l'autre. Elle illustre aussi le fait que l'agresseur n'a aucune intention de présenter ses excuses et qu'il est incapable d'éprouver de l'empathie par rapport à ce qu'il fait subir à sa victime.
Il est important en effet de prendre conscience que l'on peut blesser autrui sans le vouloir, et même sans le savoir si l'autre n'en dit rien. Ce qui fait la différence entre un agresseur qui trouve son comportement légitime et une personne dépourvue de mauvaises intentions, c'est que la seconde présente ses excuses si on lui fait remarquer qu'elle est désagréable. Elle montre ainsi qu'elle est capable de compatir à la détresse de son interlocuteur, déclenchée involontairement. Par contre, quelqu'un qui se sent agressé et qui n'en dit rien, préférant ressasser ses malheurs dans son coin, entre à ce moment dans une catégorie d'agression liée au silence, à la bouderie. On voit ici combien les relations agresseur-victime sont complexes et qu'une analyse fine du discours et des comportements de chacun s'impose, avant de décréter qui est le « méchant » et qui est le « gentil », les rôles pouvant s'inverser selon les situations dans le couple.

  • Les domaines de contrôle
On peut dénombrer 10 domaines de contrôle, dans lesquels on assujettit l'autre. On trouve ainsi le contrôle de la liberté de mouvement, des fréquentations, du comportement, des moyens financiers, des goûts, de la pensée, de l'espace sonore, du temps, de l'espace physique et de la communication. Autant certains de ces contrôles sont judicieux et nécessaires dans le cadre de l'éducation des enfants, leur offrant des limites protectrices sur lesquelles s'appuyer pour grandir, autant elles sont d'une justification douteuse entre adultes, censés être à égalité, au sein du couple par exemple.
Dans son livre consacré à la violence psychologique en famille, Yvane Wiart (Wiart, 2011a) offre des définitions précises de ces catégories d'agression verbale, assorties de nombreux exemples concrets, et elle détaille les modalités des différents domaines de contrôle d'autrui. Elle présente aussi plusieurs questionnaires permettant de découvrir si l'on est agresseur ou victime au sein de son couple, voire les deux, et des solutions pour sortir du cycle infernal de la violence psychologique. Elle rappelle aussi que la violence psychologique est un phénomène transgénérationnel. Cela signifie que la violence que l'on inflige ou celle que l'on subit est à l'image de celle que l'on a soi-même vécue dans son enfance, et que l'on a appris à considérer comme un mode de communication et de réaction normal. C'est en ce sens que les recherches sur la violence psychologique à enfant, clairement séparée de la violence physique et sexuelle, sont fondamentales pour tenter d'enrayer le phénomène.

Agressivité et colère

Agressivité et colère sont souvent confondues. On dira ainsi facilement d'une personne qui se met en colère qu'elle est agressive, même si dans ses propos elle ne s'en prend pas directement à la personne d'autrui, mais se contente de manifester vivement son mécontentement. Il est aussi tout à fait possible d'être agressif sans jamais hausser le ton, ni avoir l'air en colère. Un grand nombre des catégories d'agression verbale listées ci-dessus peuvent s'exprimer dans le plus grand calme, avec même une apparence de neutralité, voire de bienveillance (« c'est pour ton bien que je dis ça »), et c'est entre autres pour cette raison qu'elles sont difficiles à repérer comme éléments de violence psychologique. Le silence en est aussi un bon exemple, qui n'est pas forcément ostentatoire comme dans la bouderie, et peut-être facilement masqué par « ah, j'ai pas entendu ! », sans suite.
La colère est importante à ressentir et à exprimer, car elle nous indique que quelque chose dans la situation ne se passe pas bien pour nous, et qu'il est judicieux d'y prêter attention. L'exprimer à autrui vise normalement à faire prendre conscience à l'autre que quelque chose ne va pas dans la relation et que c'est important d'y remédier. Cela étant, une bonne partie de l'éducation consiste à apprendre à l'enfant à ne pas exprimer, voire à ne pas ressentir ce type d'émotion, car les protestations de l'enfant confrontent l'adulte à ses propres manquements, son absence, son indisponibilité, son manque d'attention et d'écoute réels. Ceux qui n'ont pas été entendus lors de protestations saines au départ, se réfugient ensuite dans l'agression verbale active ou passive. Soit ils se mettent en colère à la moindre occasion, soit rien ne semble pouvoir les démonter, mais leur hostilité (liée à une accumulation de colère) s'exprime autrement. Ou encore, ils peuvent être persuadés de mériter les attaques, et ils deviennent alors des victimes toutes trouvées (Bowlby, 1978, 1988).

Les effets de la violence psychologique

Évoquer la violence psychologique et ses effets fait plutôt penser à un impact psychique, pouvant conduire à une perte d'estime de soi, de motivation et à des troubles dépressifs. Si ces symptômes existent bien sûr et peuvent être graves et handicapants, plus préoccupantes encore et souvent méconnues sont les conséquences de cette violence sur la santé physique. La violence, quelle qu'elle soit, mobilise immédiatement les mécanismes du stress chez la personne agressée. Ce stress physique implique une réaction du système cardio-vasculaire, ainsi que du système immunitaire, et si d'aigu ou ponctuel il devient chronique, car la personne demeure dans une situation de violence qu'elle ne fuit pas, les conséquences à moyen et long terme sont très lourdes pour l'organisme.
Ces mécanismes ont été mis en évidence d'abord par Hans Selye (1962), créateur du concept de stress, puis par quantité d'autres chercheurs, finissant par aboutir à la notion de charge allostatique présentée comme étant à l'origine du déclenchement des maladies (Wiart, 2005; McEwen, 2002; Robert Sapolsky, 1994; Timiras, 2004). Une branche relativement récente de la recherche internationale sur les relations entre psychisme et maladie s'appelle la psycho-neuro-immunologie, et elle s'intéresse en particulier au cancer.
L'agresseur n'échappe pas non plus à la mobilisation de ses mécanismes du stress, même si son agressivité lui fournit souvent une échappatoire lui permettant de décharger la tension accumulée. C'est ce qu'Henri Laborit a montré avec ses expériences sur les rats qui stressés, finissent malades s'ils sont seuls en cage, alors qu'en présence d'un congénère qu'ils peuvent attaquer, leur santé physique est préservée. Ces mécanismes sont rappelés et détaillés concrètement dans Wiart (2011a).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Violence_psychologique 

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