Parfois il ne reste rien, rien qu'un trou noir . Il n'y a pas d'images, il n'y a que les sensations, des douleurs. Il n'y a que ce qui est présent depuis si longtemps, ne pas être là, être mal constamment , jouer à faire celui ou celle qui va bien . Parfois on s'en persuade et on retombe dans ce gouffre aussitôt après.
Ce qui est terrible c'est de se sentir si mal, si dépossédé de soi , se sentir si étranger à la réalité, comme éteint , blasé , en dehors de , dans le brouillard, et encore bien d'autre mots qui signifient l'extinction de soi en soi , et tout cela sans savoir pourquoi.
Alors on cherche des réponses à ce fond si nauséabond, si erratique et si douloureux.
On se dit aussi qu'il faut qu'on se réveille , comme si on avait perdu l'étincelle tout au dedans, on essaie de la rallumer , de savoir comment le faire mais on passe sa vie à rester comme un zombie au sein de la vie même. On voudrait se secouer , mais rien à faire.
Il y a soi et le monde . Le monde reste au dehors, il fait peur . On aimerait l'intégrer mais on y arrive pas , parceque pour pouvoir l'intégrer il faut être soi.
Être soi, la question à mille point qui tue quand on ne se sent pas soi-même, quand même soi-même on ne peut pas se toucher tout à l'intérieur .
Tout est comme dans un rêve ou il y a plein de brouillard .
Parfois il y a des choses extérieures qui rendent heureux , parfois...
Cet état est souvent incompréhensible par l'autre qui ne comprend pas ce qui ne va encore pas alors qu'on pourrait être heureux , il l'est aussi pour soi quand on ne sait pas ce qui ne va pas .
Ne pas pouvoir s'atteindre soi c'est aussi source de désespoir, ne pas trouver son noyau , y a t il quelqu'un ? Il y a un robot, mais ?
Alors là ou tout n'est que vide, tristesse, destruction, honte, mal être, et peur , il y a peut être un mot à mettre : violence .
Tout oublier, ne plus être là ..
J'ai trouvé en me promenant des choses intéressantes sur la mémoire traumatique, et sur les suites traumatiques des viols, sur les répercussions, et puis sur les amnésies qui en résultent.
Alors je les pose là , elles ne sont que des pistes, essentiellement orientées sur une approche physiologique, mais ça n'en reste pas moins intéressant pour comprendre qu'il est possible aussi que notre corps mette en place certains procédés pour nous protéger de ce qui est invivable.
article sur le viol , blog pas de justice pas de paix
conséquences
mémoire traumatique
http://memoiretraumatique.org/psychotraumatismes/troubles-cognitifs.html
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